Le cimetière qui, de nos jours, se trouve sur la route d’Estrées fut successivement situé sur le côté de l’église, puis sur le versant nord du plateau. Il se trouve à 98 mètres d’altitude. Une petite géographie de la Somme datant de 1869 signale à Grattepanche, une jolie chapelle dans la campagne ; on la retrouve sur des photos prises en 1905 ainsi que sur un tableau daté de 1916…

    Les fêtes religieuses donnaient l’occasion à la population de célébrer des moments d’exception contrastant avec la monotonie de la vie rurale.

    La Fête-Dieu : Cette fête est célébrée en l’honneur de l’Eucharistie et au cours de laquelle le Saint Sacrement est offert à l’adoration des fidèles. En France, elle se déroulait pendant les deux premiers dimanches après la Pentecôte (le 1er dimanche correspond à la fête de la Trinité)

    La vie moderne, les dangers de circulation sur la voie publique, la pénurie de prêtres, la surcharge de travail, ont contribué à abandonner ces anciennes traditions. Elles étaient en grande partie liées à la vie religieuse de la Paroisse.

Intérieur de la chapelle

Photos prises par M. Camille BIENDINÉ en 1905

(Archives Départementales de la Somme)

On trouve dans notre cimetière, de nombreuses sépultures intéressantes. Les plus anciennes datent du début du XIXème siècle, elles sont en pierre blanche et n’ont qu’un fronton se lequel sont inscrits les noms et prénoms des défunts, ainsi que les dates de décès. Puis vinrent les tombes avec de jolies sculptures.

    A la fin du XIXème siècle, apparurent les tombes en granit noir de Belgique avec ou sans stèle. Au XXème siècle, les tombes se simplifièrent et furent faites en ciment.

    Très souvent, la sépulture est faite d’un entourage en briques ou en ciment, garni de petits cailloux à l’intérieur. Parfois, la sépulture est entourée d’une barre ou d’une chaîne. De nombreuses croix en fer forgé se trouvent dans le cimetière, il arrive parfois qu’une plaque en cuivre soit attachée à la croix de fer pour indiquer le nom du défunt.

    Quelques tombes n’ont malheureusement pas pu être identifiées. La partie gazonnée du cimetière correspond à des sépultures anciennes où les défunts étaient enterrés dans la terre, comme cela se pratiquait couramment autrefois.

Dans un roman intitulé « Le chemin de France », écrit par Jules Verne, celui-ci fait référence à Grattepanche à 11 reprises. Il parle notamment du cimetière (qu’il situe près de l’église) et fait de son personnage principal un enfant natif de Grattepanche :
    Extrait : « Je me nomme Natalis Delpierre. Je suis né en 1761, à Grattepanche, un village de la Picardie. Mon père était cultivateur. Il travaillait sur les terres du marquis d’Estrelle. Ma mère l’aidait de son mieux. Mes sœurs et moi, nous faisions comme ma mère. Mon père ne possédait aucun bien et ne devait jamais avoir rien en propre. En même temps que cultivateur, il était chantre au lutrin, chantre « confiteor ». Il avait une voix forte qu’on entendait du petit cimetière attenant à l’église… »

En 2010, un plan du cimetière et un relevé des tombes ont été atablis avec minutie par MM. André SEHET et Francis GOURGUECHON. 

En 2015, sous la houlette de Maurice Navarre et Francis GOURGUECHON avec l’aide d’une équipe de bénévoles ont entrepris des travaux d’aménagement. De par ce travail naîtra le premier règlement maintenant consutable en mairie et sur le site.

 

 

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