Présentation du Fort

    Comme beaucoup de villages de Picardie, le sous-sol de Grattepanche est parcouru par un vaste souterrain. Si l’on rapproche la date d’édification de l’église (début 16ème) et celle probable des souterrains, il est permis de penser que les pierres extraites des souterrains ont servi à construire l’église. Au cours de la bataille de juin 1940, les souterrains ont servi d’abri aux troupes françaises, puis en 1944 pour la population (168 familles). L’entrée des souterrains a été aménagée par le Conservatoire des Sites Naturels de Picardie, de manière à favoriser la sauvegarde des chauves-souris.

    Les souterrains devaient certainement avoir une entrée proche de l’église. En effet, au 16ème siècle, l’église était un lieu d’asile sécurisant, contrairement aux habitations souvent faites de bois et de torchis. Dans tous les villages, les gens se réunissaient dans ce bâtiment en cas d’attaque. Dans ce cas, les récoltes étaient stockées à l’intérieur des souterrains car les « fourrageurs », cavaliers chargés de trouver du fourrage pour leur armée, pillaient la région. Les souterrains étaient alimentés en eau potable par un accès au puits le plus proche. A Grattepanche, une galerie se dirigeant vers le puits a été retrouvée dans une vieille bâtisse maintenant démolie qui se situait à l’emplacement actuel de la petite place au coin de la Rue Principale et de la Rue de Saint-Sauflieu.

Le plan du Fort

La chauve-souris souffre, à tort, d’une bien mauvaise réputation ! Insectivore vorace, elle est au jardin une alliée de poids contre les moustiques et les mouches. A Grattepanche, dans le « fort », quatre espèces sont présentes sur le site : le Murin à oreilles échancrées, le Murin à moustaches, le Grand Murin et le Murin de Daubenton.

En 1999, on pouvait encore visiter les souterrains…En 2003, suite à des pluies diluviennes, des éboulis ont rendu l’accès difficile et les visites ont été interdites.

 En 2013, une visite organisée par le Conservatoire des Sites Naturels a permis de compter les chauves-souris qui se réfugient dans le « fort » ! M. le Maire et un Conseiller, M. SOMMERMONT Régis ont accompagné l’équipe et ont constaté que 25 chiroptères nichaient dans nos grottes.
    Le Conservatoire des Sites Naturels de Picardie, locataire de la cavité, a mis en place une grille à l’entrée du souterrain, afin de permettre aux chauves-souris d’hiberner en toute quiétude et de préserver l’intérêt historique du site.

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